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Les complices du mal de Omar Youssef Souleimane (Ed PLON, 2025)

Les complices du mal  de Omar Youssef Souleimane (Ed PLON, 2025)

J’ai évidemment beaucoup d’admiration pour ce journaliste syrien, venu en France pour échapper à la sale guerre sale (répétition voulue) de Bachar, Al ASSAD, le boucher de Damas….et à une mort certaine ! Né en 1987 dans une famille sunnite (= très conservatrice), il a même passé 2 années à étudier le Coran en Arabie Saoudite. Il était donc bien loin de devenir progressiste, si ce n’est laïque, ou même libéral en termes de société….

Mais la situation en Syrie où la révolte contre Bachar s’est trouvée phagocytée par les islamistes de Daesh, l’a contraint à envisager l’exil, en 2012. Il faut noter toutefois que le choix de la France n’a pas été fortuit. Il était devenu peu à peu un admirateur de Voltaire et d’Éluard, et il avait acquis, comme beaucoup, une vision romantique de la France, patrie des Droits de l’Homme et de la liberté. En outre, Internet lui avait permis d’élargir son champ de compréhension du monde et de se dégager de la répétition mécanique des versets du Coran.

Ceci étant, cela a dû être difficile d’arriver à 25 ans dans un pays dont on ne parle pas la langue et où la population n’est pas spécialement bien disposée à accueillir encore plus de migrants dans la crise qu’elle traverse déjà. Et cela doit être encore plus cuisant de comprendre que, dans ce pays idéalisé, les intégristes, qu’on a fuis avec horreur, profitent de la démocratie pour y infiltrer leur idéologie mortifère !!! Pire encore, ils ont fait leur nid dans la gauche, autrefois laïque et universaliste et qui a versé dans l’islamo-gauchisme et dans le communautarisme !

« Au Proche-Orient, le conflit entre la gauche arabe et les islamistes découle d’un contraste profond entre leurs convictions et leurs positions. La gauche arabe adopte des projets de modernité, de laïcité. Elle considère souvent la religion comme un obstacle au progrès, notamment en ce qui concerne les droits des femmes, la liberté d’expression et la séparation entre l’État et la religion ».

Mais comme Souleimane est maintenant débarrassé des croyances aveugles, il a trouvé son objectif :

« Je refuse que les islamistes, qui ont détruit mon pays d’origine, fassent de même dans mon territoire d’accueil. Je refuse qu’Israël, utilisé en Syrie comme un épouvantail pour justifier une dictature, devienne en France un simple prétexte pour récolter des voix dans les quartiers populaires ».

Cet essai rejoint tout à fait les constations de Nora Bussigny, que j’ai chroniquée dans mon précédent article ICI. Souleimane a infiltré les manifestations de soutien à la Palestine, sous couverture (=maquillage), car il a choisi une voix à laquelle il veut rester fidèle : défendre l’État de droit, tellement – et pendant si longtemps - piétiné dans son pays d’origine et rester libre. Quand bien des français n’ayant pas son parcours, consentent à devenir les idiots utiles des Frères musulmans, Souleimane brave le danger dont il pensait se protéger en venant ici : l’intolérance, le radicalisme et la haine contre tous ceux qui ne sont pas embrigadés dans des slogans stupides, prétexte à un antisémitisme abominable.

On imagine ce qu’il a fallu comme volonté d’émancipation et capacité de discernement à Souleimane , pour arriver à se dégager des préjugés et construire son objectif.

« Quand j’étais petit, dans mon entourage, Hitler était considéré comme un homme courageux, fort, strict, travaillant pour sa nation et, surtout, n’aimant pas les Juifs ».

« Je viens d’un monde où le mot Juif est une insulte. Où « Je ne suis pas juif » est une phrase courante pour se défendre de n’être ni un radin, ni un menteur, ni un arnaqueur. En Syrie, lorsqu’un type se montre cruel, on lui explique, pour prendre la défense de sa victime, que « même s’il était juif, tu lui parlerais mieux que ça ».

En  2011/2012 déjà, M. Mélenchon qui ne voulait pas rencontrer Bachar, avait soutenu les bombardements russes contre Daesh qui se sont avérés destinés également aux Kurdes, et à tous les opposants du régime syrien. L‘égérie de LFI, Rima Hassan est née dans un petit camp palestinien en Syrie, avant d’être accueillie en France à l’âge de 9 ans. Pendant tout le règne de Bachar, Rima Hassan n’a jamais condamné la dictature. Elle se considère pourtant comme entièrement palestinienne, alors qu’elle n’a jamais vécu  là-bas. Ce qui finalement creuse un fossé entre son vécu et celui des jeunes des pays arabes :

« Le Printemps arabe a changé la donne : les étudiants des pays concernés ont pris conscience que leur ennemi numéro un n’avait jamais été Israël, mais bien la dictature qui les dirigeait. Cela explique pourquoi, depuis le 7 octobre, on ne retrouve presque plus de manifestations en faveur de la Palestine dans les universités des pays arabes. Mais en France, notamment à Sciences Po, pour ces étudiants vivant dans la culpabilité d’un passé colonial occidental, la cause palestinienne est devenue la clé pour « décoloniser » le monde. LFI a été le moteur de leur enthousiasme, en complicité avec certaines chaînes islamiques. »

Souleimane, tout comme Nora Bussigny, souligne le lavage de cerveau subi par la jeunesse occidentale, qui ne voit, comme priorité dépassant tout (viols, tortures et tueries commises par les pauvres « dominés »), que la lutte contre la colonisation. Et encore, une colonisation réduite à la seule pratique d’un seul État dans le monde, Israël, peu importe les autres exemples plus étendus encore. Pour ces esprits là (comme d’ailleurs pour le Hamas), la solution à deux États n’est pas du tout envisageable. Il faut éradiquer la présence d’Israël dans le coin, au fond, récupérer des terres en les arrachant à ceux qui les possèdent légalement, et massacrer » tous les « colonisateurs », (à condition qu’ils soient juifs) ! 

« Pour eux, la résistance se résume à s’opposer au mal absolu : l’Occident, le sionisme, Israël, au nom d’un bien supérieur, la Palestine historique idéalisée. »

L’entrisme frériste et salafiste a donc trouvé, après l’interdiction des partis séparatistes en France, un cheval de Troie, un parti non musulman qui lui permet d’avancer masqué : la France Insoumise (la France Islamiste ?), qui est devenu le nid de coucou de cette entreprise de conquête.

Il suffit à présent de faire le parallèle entre la colonisation de l’Algérie et même d’invoquer le génocide (en référence à la Shoah), pour faire du « peuple palestinien » (gouverné de main de fer par les terroristes du Hamas), un peuple victime de la pire des tyrannies, celle d’Israël !!!

On s’interroge encore pour comprendre les motivations de nos jeunes français, surtout face à cette remarque de Souleimane :

« Le moment où je me suis senti plus français que jamais, c’est quand je suis retourné en Syrie, sur ce territoire écrasé par la censure. J’ai réalisé la distance entre moi et la société syrienne. J’appartiens désormais à la laïcité et aux droits de l’homme, tandis que la plupart les gens là-bas trouvent leur identité dans l’islam. »

Attention : l'affiche ci-dessous est clairement antisémite et je ne la publie que pour alerter:

Ce journaliste doit être soutenu, c’est vraiment une enquête admirable !  Il faut ouvrir les yeux à la violence et au sectarisme totalitaire des ces partis et collectifs pro Hamas:

PS: je ne supporte plus du tout le faux nez du mot Islamophobie, qui  cache mal une volonté d'écarter tous ceux qui ne pensent pas comme ceux qui l'ont à la bouche

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