Les nouveaux antisémites -Nora Bussigny-(Albin Michel 2025)

Nora Bussigny n’est pas seulement une journaliste pleine de talent, c’est aussi une femme extrêmement courageuse et d’une grande intelligence.

Déjà, dans son précédent essai, elle s’était infiltrée, sous maquillage, dans les collectifs et associations woke, c’est-à-dire, les organisations militantes trans, queer, néoféministes, décoloniales de tous poils, bref cette mouvance qu’on rassemble sous le terme générique de "wokiste ". Ces gens ont la particularité d’être abominablement sectaires et tout à fait violents, décrétant par oukases, des morts sociales et des agressions physiques, car ils n’hésitent pas à en venir également aux mains.

Être démasquée, c’est carrément non seulement être passée à tabac, mais aussi subir les pires injures, dont la plus fréquente est d’être accusée de fasciste et d’extrême droite.  

Elle renouvelle son acte d’héroïsme cette fois-ci, en documentant la propagation de l’antisémitisme parmi tout ce beau monde, antisémitisme qui se double d’une adhésion inconditionnelle aux thèses de l’entreprise terroriste du Hamas ou de l’Iran, pour soi-disant défendre la Palestine.  

Ce livre devrait être lu largement par le plus grand nombre. Ce qui y est montré est effrayant, c’est encore pire que ce que j’avais imaginé. Tout y est sourcé avec la plus grande rigueur.

On s’aperçoit que la France est devenue le terrain de jeu des islamistes les plus radicaux, et qu’ils ambitionnent, sans nul doute, de prendre le pouvoir. Je ne suis pas complotiste, il n’y a pas de complot d’ailleurs, car tout est parfaitement ouvert, agi en plein jour, j’allais même écrire dans la légalité, mais l’antisémitisme n’est pas légal. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas sanctionné à sa juste proportion qu’il est devenu légal.

Or l’étendue du problème vient de ce que ces idéologies font carton plein parmi la jeunesse.

La question palestinienne possède une « capacité de mobilisation des Français, tous milieux sociaux confondus, et plus particulièrement de ralliement d’une génération Z, estudiantine, militante et surtout « primo-votante » pour les prochaines élections municipales de 2026 et la présidentielle de 2027, […] qu’il ne faut jamais perdre de vue ».

Il semble bien que cette question possède l’avantage de « fédérer » les luttes, comme on disait de mon temps. Car on trouve pêle-mêle dans ces mobilisations, justement les LGBT, les néo-féministes (qui n’ont bien de féministes que le nom), les ultras islamistes, les frères musulmans, les écolos, la gauche radicale, et toutes les organisations qui mélangent allègrement , dans une détestation commune « les juifs, le Printemps républicain, la franc-maçonnerie, les gays [..] de droite (aussi surnommés « homonationalistes », |…], Israël, les « sionistes », les médias « complices », les forces de l’ordre, Franc-Tireur, Le Point, Le Figaro, la « gauche coloniale » et l’« extrême droite », soit tous les partis politiques et leurs représentants autres que La France insoumise ou Révolution permanente ».

Comme de nombreux citoyens, je me suis toujours demandée comment il était possible que les luttes anti-discrimination, qui ont certainement leur raison d’être, s’agissant des minorités de genre et d’orientation sexuelle, pouvaient défendre un régime islamiste où ces mêmes minorités n’auraient pas 5 mn à vivre. A moins d’être gravement atteint de dissonance cognitive, on ne peut pas comprendre comment des gens sensés ne peuvent pas percevoir qu’ils défendent justement la pensée intolérante, celle qui les enverra au goulag dans le meilleur des cas, tout en affublant les juifs de qualificatifs nazis  !!! Comment ne pas voir que les minorités gazaouis sont contraintes de se réfugier à Tel Aviv pour ne pas être persécutées ou lynchées ?

Nora Bussigny s’est bien entendu penchée sur cette aberration mentale et elle y répond de la manière suivante. Constatant de visu que certains militants sont capables « de frapper des femmes en manifestation pour cause de « transphobie » tout en brandissant des pancartes appelant à lutter contre les violences sexistes », elle analyse cette cécité psychique, comme une impossibilité de faire le lien entre l’idéologie et la réalité.

C’est ainsi que le décolonialisme prime sur tout le reste. D’abord se débarrasser des colons qui opprimeraient les « colonisés » et on verra ensuite. Les viols commis par les terroristes du Hamas le 7 octobre ne peuvent pas leur être reprochés (parait-il) puisqu’ils faisaient « acte de résistance » à l’impérialisme israélien.

Ce qui me choque aussi profondément, c'est cette indignation à géométrie variable. Les Ouïgours, les Rohingyas, les exactions commises en Afrique auprès de populations musulmanes ne comptent pas. De même, ce qui se passe au Tibet n’a pas d’importance. Et on justifie allègrement les horreurs commises par des terroristes du Hamas auprès de populations, qui, dans les kibboutz, avaient plutôt des intentions pacifiques.

Enfin, le comble de l’abjection, l’infiltration de ces idéologies de dingos va jusqu’aux écoles élémentaires publiques !!! Avec le soutien (la complicité) d’enseignants acquis à la cause, les militants viennent parfois parler de leur engagement devant des gosses, en leur demandant de faire des dessins pour soutenir les pauvres palestiniens (y compris les terroristes du Hamas) sous les bombes. L’argent public est également le fait de municipalités amies, voire de services publics d’État, et c’est l’occasion de participer au lavage des cerveaux prioritaires, à savoir ceux des jeunes !!!

Un « intervenant évoque l’arrivée d’une dizaine d’enfants et d’adultes, (à Angers),  tous en bonne santé, dont l’un d’eux attend toujours sa famille coincée dans la bande de Gaza. D’après l’association angevine, ce projet d’accueil a pu être réalisé grâce à une initiative du Collège de France » ( !!!)

Je ne résiste pas à transcrire ici les discours entendus par les promoteurs de cet humanitarisme sélectif   : « Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français – ou un Australien ou un Canadien, ou tout […] citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. […] Frappez sa tête avec une pierre, égorgez-le avec un couteau, écrasez-le avec votre voiture, jetez-le d’un lieu en hauteur, étranglez-le ou empoisonnez-le. »

C’est tellement impressionnant que je plaide vraiment pour que nous soyons très nombreux à avoir lu ce livre.