Films: Tout ira bien/Everybody loves Touda/Flow le chat qui n'avait plus peur de l'eau

Nouvelles critiques de films de Chantal:

Tout ira bien, de R. Yeung, un petit film chinois, plus exactement de Hong Kong, très délicat. Un couple de femmes âgées. L'une, qui était la chef de famille, meurt brusquement. L'autre, très éprouvée, essaie de faire respecter les dernières volontés de la défunte, mais entre rapidement en conflit avec la belle famille. Intéressant pour la vision des rites funéraires chinois, avec une famille à la chinoise, omniprésente. Un film calme dans un décor de buildings, et qui s'achemine vers une fin calme, grâce à la prise en compte des sentiments (illustration du titre).

Everybody loves Touda, de N.Ayouch. Un film marocain insolite. Une jeune femme veut reprendre la tradition locale des chanteuses dans les fêtes, au statut de vraies artistes. Elle veut faire carrière, mais se heurte aux écueils inévitables dans ce milieu. Hommes non respectueux, patrons féroces, tauliers rapaces... Elle tient bon, n'hésite pas à se défendre par elle-même, monte à la capitale. Elle y rencontre finalement un vieux musicien de bon conseil qui l'introduit dans la haute société. On comprend qu'elle réussira. Film avec beaucoup d'ellipses, centre sur ce personnage de femme de tête, qu'on ne voit pas souvent dans ces pays, mais réjouissant. Un film à voir.

Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau, de G. Zilbalodis, un film lituanien, très original et poétique, genre film écologique d'anticipation.  Cela change des Walt Disney, car sans paroles. Juste des cris d'animaux et des bruitages. La terre est envahie par l'eau , façon tsunami.  Il n'y a plus que des animaux, dans la campagne, dans la ville. L'histoire rappelle vaguement le mythe de Noé, le joli chat noir avec quelques compagnons divers naviguent au gré des flots en barque et bateau à voile. C'est assez décousu, il n'y a pas d'explications, mais ça n'a pas d'importance, grâce à la beauté et l'étrangeté des images. J'y suis allée avec des enfants qui étaient fascinés. À voir.

Signé: Chantal G