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LA RECHERCHE EN SANTE et les chercheurs (partie 2)

LA RECHERCHE EN SANTE et les chercheurs (partie 2)

Suite de la partie 1

2- La RECHERCHE MEDICALE: J’ai cherché partout comment était financée la recherche médicale et je n’ai pas trouvé de chiffre global.

  • Les CHU

La seule indication de coûts un peu précise, concerne le financement des CHU et des Centres pour la recherche contre le Cancer.

Le financement de la recherche au sein des établissements de santé relève en majeure partie de crédits publics. Il s'agit essentiellement de crédits de l'assurance maladie, gérés par les autorités ministérielles (direction générale de l'offre de soins du ministère de la Santé). Ce qui je trouve un peu fort de café : en gros c’est la sécu qui paye les recherches cliniques dans les CHU, donc les assurés sociaux financent les travaux hospitaliers, menés sur eux-mêmes… C’est ce qui est appelé l’enveloppe MERRI. (1 milliard d’euros /an)

A noter : les établissements de santé peuvent également bénéficier d'autres types de crédits publics, provenant de l'État ou des organismes qui en dépendent, des collectivités locales ou, de plus en plus fréquemment, de l'Union européenne.

Mais la recherche à l'hôpital bénéficie aussi de nombreux financements privés.

Il convient de rappeler tout d'abord que le financement d'un projet de recherche relève de la personne morale qui assure la promotion de ce projet. Ainsi, les projets de recherche à promotion industrielle sont bien entendu entièrement financés par les promoteurs industriels.

Au total les établissements de santé bénéficient de 1,5 milliard d’euros/an.

En dehors de ces crédits, il existe beaucoup de structures de financement.

  • L’INSERM

L’INSERM, créé en 1964, a permis de mettre en place des équipes dédiées à la recherche sur la physiopathologie d’un grand nombre de maladies. Environ 50 % des unités et des chercheurs travaillant à l’Inserm se sont implantés au sein de centres hospitalo-universitaires favorisant donc l’unité de lieu entre recherche et soin. C’est sous son impulsion qu’ont été mis en place, en 2010,  les instituts hospitalo-universitaires (IHU dont celui du Savant de Marseille que tout le monde nous envie !) ) qui ont pour vocation à favoriser le développement des recherches médicales au plus près des malades dans le but de créer de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques et de les valoriser.

  • Les fondations, la Recherche financée par le mécénat

Le rôle des fondations et associations caritatives est allé croissant au cours des dernières décennies, tant pour un soutien pluriannuel aux équipes de recherche, particulièrement utile, essentiel même en cette période difficile, que pour le financement de projets ou de salaires de jeunes chercheurs et ingénieurs. Le succès d’une part de plus en plus importante des projets de recherche menés dans les laboratoires français repose désormais sur la générosité publique.

Mais, il y a des MAIS :

  • Les fondations et associations caritatives, à l’exception notable de la Fondation pour la recherche médicale (FRM) qui a une vocation généraliste, ont fait le choix très compréhensible de cibler leur soutien sur une pathologie particulière (cancer, maladie d’Alzheimer, maladie de Crohn, etc.) ou sur un groupe de pathologies (maladies génétiques, par exemple) en fonction des motivations des patients qu’elles représentent.
  • Par ailleurs, dépendre de la générosité est un facteur de fragilité. On constate actuellement un essoufflement des dons (d’où l’appel insistant d’Axel KHAN ces derniers jours à la TV pour le financement de la recherche sur le cancer) , à cause notamment de la crise économique (déjà présente avant la COVID 19 et qui va s’amplifier) mais aussi, il faut le rappeler, en raison de la suppression de l’ISF  ce qui a  eu pour conséquence évidente de tarir les financements de tous ceux qui y voyaient l’opportunité de se soustraire à ce type de fiscalité.
  • Impossible, donc, devant le maquis des instituts (Pasteur, Curie, IHU…) et des fondations de s’y retrouver dans le financement de la recherche médicale.

Or, une course de vitesse est engagée dans le monde entier et il faut absolument que la France ne figure pas parmi les abonnés absents de la ligne de départ. (en raison de lourdeurs administratives et d’un manque de moyens) .

A suivre ...

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