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Des effets des médicaments anti-Alzheimer

Des effets des médicaments anti-Alzheimer

Les médicaments anti-Alzheimer sont déremboursés depuis le 1er août 2018. Est-ce bien ou mal ?

Comme j’ai déjà écrit un post sur ce sujet, je continue mes recherches personnelles (recherches bien vulgaires puisque je n’y connais rien !) afin de mieux comprendre de quoi qu’on cause dans les médias et surtout ce que moi j’en pense, à partir de mon vagabondage sur le net.

Bon, alors je commence par le commencement.

Je ne suis pas atteinte par la maladie (je viens de faire plusieurs tests cognitifs- à peu près les mêmes que passent les gens qui consultent- qui tous m’assurent de ma parfaite santé cérébrale). Que mes fidèles lect.eurs.rices ne s’inquiètent pas : même si j’ai une bonne mémoire, on peut parait –il diagnostiquer la maladie 15 ans avant qu’elle ne survienne, d’où mon souhait de passer les tests. De plus j’adore passer des tests, je le fais pour tout et régulièrement, ça m’amuse beaucoup. Je ne connais personne directement qui serait atteint de cette maladie. Ah, si, il y avait ma voisine mais elle est décédée depuis quelque temps.

Je m’intéresse à cette maladie parce qu’on en parle beaucoup et que je la connais mal. Autour de moi, (et moi-même d’ailleurs), tout le monde pense toujours pouvoir y échapper, et j’entends déclarer, pour se rassurer : « Pas question que je vive pareille déchéance, je préfère me faire piquer » ! Oui, pas question, mais si cela devait arriver quand même, est ce qu’on ne serait pas contraint finalement à supporter l’insupportable ?

Alors ces médicaments ?

Renseignements pris, on en est au 4ème plan Alzheimer. Le 1er plan remonte en 2001. Salué par toute la communauté médicale de la planète, il plaçait la France au 1er rang mondial pour la recherche sur cette maladie. Même les américains nous enviaient notre ambition sur ce sujet.

C’est qu’on y mettait les moyens !

En 2008, lors du 3ème plan, l’Etat a mis 1,6 milliards d’euros sur 4 ans. A titre indicatif, en 2017 Bill Gates a donné 50 millions de dollars pour la question et 100 millions en 2018.  Le 4ème plan 2014-2019 ne s’appelle plus Alzheimer mais « Maladies neurodégénératives », et il inclut les maladies de Parkinson, Charcot, SEP…..

Il y a en France actuellement plus d’un million de personnes qui sont atteintes d’une maladie neurodégénérative. Et ce chiffre ne peut qu’augmenter avec le vieillissement de la population.

Car la maladie d’Alzheimer est avant tout une maladie du vieillissement. Je ne comprends pas grand-chose aux statistiques et aux chiffres de prévalence, mais ce n’est pas trop difficile d’interpréter une courbe qui monte vers les sommets au fur et à mesure de l’augmentation des tranches d’âge. Après 85 ans, c’est une vraie épidémie : plus de 20 % des personnes sont victimes d’Alzheimer. Et les femmes plus que les hommes, certainement parce qu’elles sont plus nombreuses aussi à vieillir « vieilles ».

Que s’est-il passé entre le 1er plan et le dernier ?

A mon avis, et d’après mes lectures, on croyait, dès les années 2000, avoir trouvé une bonne cause qui allait relancer (ou même carrément lancer) des recherches et générer une nouvelle industrie pharmaceutique pour une maladie de plus en plus répandue, la maladie d’Alzheimer.

Car, curieusement c’est à la fin des années 90 que les premiers médicaments anti-Alzheimer sortent aux USA. En 1993 : premier médicament. En 1997, un deuxième médicament, plus simple d’utilisation, est mis sur le marché. À partir de cette date, le nombre de congrès, rencontres portant sur la maladie va croître rapidement.

Dans le même temps, un colloque européen portant sur la maladie d’Alzheimer (décembre 2000) propose un modèle d’organisation des soins basé sur trois niveaux, la médecine de première ligne, des consultations spécialisées et des centres experts.

Le plan 2001-2005 (100 millions) est plus particulièrement centré sur le diagnostic de la maladie et la création de consultations mémoire, sur la création d’accueils de jour et de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), mise en place le 1er janvier

Le deuxième plan (2004-2008 pour 200 millions) poursuit les actions du premier en le complétant par des mesures portant sur la reconnaissance de la maladie à part entière (nouvelle affection de longue durée), par la création d’outils de formation et d’information et par le renforcement de la médicalisation des établissements d’hébergement.

Le 3ème plan consacre (2008-2012 pour 1.6 milliard)) la maladie comme grande cause nationale. L’effort de recherche est piloté par une fondation de coopération scientifique, créée au premier semestre 2008, qui peut faire appel à des financements privés.

On croyait bien pouvoir trouver des MEDICAMENTS pour lutter contre la dégénérescence cérébrale. Et, de fait 4 molécules différentes inondent le marché (dont on a vu à quel point, il était « porteur », étant donné le nombre de nouveaux cas par an, (plus de 165 00 en France par an et quelque chose comme 60 millions de malades au total dans le monde).

Or, dès 2011, des voix ont commencé à s’élever : « les médicaments anti-Alzheimer seront le prochain scandale sanitaire, à l’image du Médiator, ils sont inutiles, voire nuisibles », « Ces médicaments ne retardent pas l'entrée en établissement spécialisé des patients atteints, ces médicaments n'arrêtent pas leur dégradation. A peine ont-ils permis à certains items sur certains tests d'être un peu meilleurs pendant un bref moment, et ils peuvent entraîner des accidents vasculaires cardiaques et cérébraux graves ». ….lit-on dans la presse. L’ancien président de la Commission de la Transparence a même écrit que ces médicaments  « ont sûrement plus tué de patients qu’ils n’ont jamais aidé la mémoire d’autres » ; Mazette !  

Et déjà en 2011, les médicaments ne sont plus remboursés qu’à 15% au grand dam des labos qui crient au scandale.

Cependant la HAS avait, en 2007, considéré que les traitements, malgré leur faible efficacité, rendaient un service médical important parce qu'ils aidaient à structurer la prise en charge des patients. On retrouve là l'argument de certains médecins : « sans médicament, le patient risque d'être abandonné ».

Alors ça, c’est le pompon ! Pour « structurer la prise en charge » et continuer à s’occuper d’un malade », il faut donc avoir recours aux médicaments !

Quand va -t-on finir par reconnaitre que la maladie d’Alzheimer est une maladie du grand âge, autrement dit, une maladie de sociétés qui peuvent s’offrir le luxe de vivre longtemps ? Bien sûr, personne ne souhaite à personne de ne pas vivre longtemps mais il faut bien être conscient que cette longévité s’accompagne d’un risque accru de maladies telles que Alzheimer.

Car voilà la bonne définition de la maladie :

« La maladie d’Alzheimer apparait être une pathologie multifactorielle complexe, pour laquelle la prédisposition génétique et les facteurs environnementaux entrent en interaction. »

Il est donc très dangereux de vivre pauvre (mauvais facteurs environnementaux) dans une société de riches, c’est la conclusion à laquelle je parviens au terme de ma réflexion. Pauvre, on n’a moins le loisir de faire du sport, de se nourrir correctement, d’accéder à une bonne qualité de vie. Oui, oui, je sais, ce n’est pas toujours le cas, mais je parle d’une moyenne…d’une tendance.

Ceci étant, pas la peine de prendre des médicaments remboursés ou pas, le remède est bien ailleurs, je vous le laisse à penser.

 

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