Anatomie d'une chute (film France 2023)

Anatomie d’une chute, ou plutôt, pour moi, anatomie d’un plantage. Ce film est une catastrophe, je ne comprends pas du tout qu’il ait été récompensé à Cannes. Ou alors la Palme d’Or est devenue une vaste entreprise de foutage de gueule, corrompue, achetée aux wokistes, à l’industrie, enfin ce n’est plus ce que c’était.

Ce film est raté d’un bout à l’autre, c’est un fiasco total, un bide. C’est prétentieux et superficiel, cela n’a rien d’intelligent et d’élégant, bref, c’est un loupé.

Mais au fait, pourquoi être allée le voir ? C’est que voilà, il m’avait semblé qu’une cinéaste, capable, en recevant la Palme d’Or du Festival de Cannes 2023, de fustiger un gouvernement « néo-libéral qui impose la réforme des retraites et qui veut casser l'exception culturelle française » méritait mon attention.

Je vous assure que c’est bien la raison majeure de ma motivation et je m’attendais donc à un film impertinent, courageux et original.

Ah quelle déception ! Il m’a fallu supporter 2h30 de projection sur un scenario inconsistant, avec des codes wokissimes à tous les étages, et pour aboutir….à rien, aucun rebondissement de dernière minute, aucune réponse à l’énigme, rien, de rien, à l’image de ce navet, rien, nada.

L’histoire est totalement idiote : un couple vit dans un chalet avec un enfant malvoyant, quand un jour on retrouve le père de famille mort d’une chute mortelle devant la maison. Comme les légistes ne parviennent pas à déterminer s’il s’agit ou non d’un suicide, la femme est soupçonnée, puis mise en examen puis jugée. Mais le vrai ressort de cette affaire, c’est que le mari est jaloux de sa femme qui cumule les affaires sentimentales (avec d’autres femmes, pour céder au gout du jour), et les succès de librairie. Les deux sont écrivains, mais l’homme n’arrive pas à terminer un roman, alors qu’elle, oui , et tellement brillamment !

C’est donc un film qui se situe dans la veine féministe militante actuelle dont je ne pense pas le plus grand bien.

Ensuite, la femme de génie passe en procès. Et là, surprise, il s’agit d’un procès à l’américaine. Rien de commun avec nos procédures françaises. Le procureur agit comme un avocat de la partie adverse aux USA, c’est-à-dire qu’on le voit s’agiter durant ou le procès, questionnant la « coupable » en puissance, diffusant des audios et videos, enfin, rien à voir avec notre justice bien de chez nous.

Et j’oubliais:  il y a des personnages issus de la « diversité » parsemés partout, dans le public, dans les rôles de médecins, etc…Il faut bien remplir les quotas pour toucher les subventions. Car je crois que la réalisatrice qui s’est faite moucher par la Ministre de la Culture a bien dû recevoir des subventions effectivement, sans quoi il n’y aurait pas tous ces personnages. Comme rien n’est parfait, il y manquait peut-être des trans et des queers….

Enfin, ce film, destiné à l’exportation, est aux ¾ en anglais car l’actrice principale est allemande et que la langue véhiculaire du couple est l’anglais.

Cela m’apprendra à me fier à une attitude indépendante d’une réalisatrice ! et dorénavant je me méfierai sur les Palmes d’Or.

PS : Seul l’enfant malvoyant m’a émue, l’acteur chargé du rôle l’a interprété magnifiquement. J’y ajouterai le chien d’aveugle, très attachant.