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La petite fille de Monsieur Linh (théâtre Les Gémeaux Sceaux), d'après P Claudel

La petite fille de Monsieur Linh (théâtre Les Gémeaux Sceaux), d'après P Claudel

« Parti de son pays natal ravagé par la guerre (probablement le Viêtnam), M. Linh refait sa vie dans un nouveau pays où il rencontre M. Bark, un gentil vétéran de guerre, qui a servi dans son pays natal. M. Linh a quitté son pays avec sa petite fille qui était nommée Sang Diû, ce qui dans la langue du pays natal veut dire « Matin doux », et qu'il éduque comme telle. » Résumé Wiki du livre de Philippe Claudel qui sert de trame à la représentation.

Le spectacle est joué par un seul acteur sur une scène quasiment nue.

Jérôme Kircher raconte l’histoire, en voix amplifiée pour être plus proche de nous, plus humble et plus murmurante. Il joue tous les rôles : le narrateur, Monsieur Linh, son ami Monsieur Bark.

Mais la mise en scène est juste : on y voit des mots qui circulent sur un écran, des mots phonétiquement écrits (car M. Linh ne parle pas la langue du pays où il s’est exilé) , on entend  des musiques, un peu lancinantes, qui doivent lui rappeler autrefois, son passé, ailleurs, en Asie, sa famille, ses repères…

Monsieur Linh a tout perdu, mais il lui est vital de continuer à s’occuper d’une petite fille, la sienne, qu’il a sauvée du massacre et de s’en occuper comme une mère le ferait, comme s’il s’agissait d’un petit nouveau né.

Et même s’il y a des malentendus parce que Monsieur Linh ne peut pas comprendre ce que dit Monsieur Bark, ce qui est important c’est de créer une relation, une relation d’amitié, ou même une simple occasion d’entrer en communication avec quelqu’un , surtout quand on est « lost  in translation » comme Monsieur Linh,  et que plus rien n’a vraiment de sens dans la  vie.

Un spectacle minimaliste touchant et grave.

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